De l’exploitation des carrières de granit au réseau concentrationnaire: le camp de concentration de Flossenbürg

Jörg Skriebeleit

Création et évolution, 1938 – 1940

En mars 1938, la commune de Flossenbürg reçut une visite insolite. Des employés du SS-Verwaltungsamt, les services administratifs des SS, avaient fait le déplacement jusqu’à ce petit village proche de la frontière tchécoslovaque1. L’intérêt de ce groupe de visiteurs inhabituels portait sur une carrière de granit de plus de cinq hectares et une élévation situées en bordure de la commune, vers le nord. Apparemment, la visite eut tôt fait de convaincre les officiers SS de l’aptitude du terrain, car dès le 31 mars 1938, le SS-Verwaltungsamt passait commande de huit baraques pour un camp de concentration à édifier dans la Bayerische Ostmark (« Marche orientale bavaroise »), adresse de livraison: « Chantier du K.L. de Flossenbürg2 ». Les premiers SS arrivèrent à Flossenbürg le 1er mai 1938, le premier convoi de 100 détenus, le 3 mai3.

Le choix du site révèle la mutation fonctionnelle des camps de concentration dans les années 1937/38. La création du camp de Flossenbürg était uniquement motivée par l’installation des Deutsche Erd- und Steinwerke (DESt, « Carrières allemandes de terre et de pierres »), société nouvellement fondée appartenant aux SS et destinée à produire des matériaux de construction. À l’échelle du Reich, Flossenbürg fut le premier site de production des DESt à entrer officiellement en service. Il fut suivi par l’ouverture de carrières – et donc de camps de concentration – à Mauthausen et Groß-Rosen.

La catégorie de détention des premiers prisonniers du camp de concentration de Flossenbürg montre l’extension des persécutions dans le Reich. La création de ce camp résulte non seulement de la restructuration du système concentrationnaire, mais aussi d’une phase de recomposition de l’appareil policier liée à cette extension des persécutions.

La communauté de contrainte carcérale, 1938 – 1942

L’immense majorité des quelque 1 500 prisonniers incarcérés au camp de Flossenbürg durant la première année portait le triangle vert des personnes en détention préventive. Nombre d’entre eux avaient des antécédents judiciaires de tous ordres ou bien, étiquetés par la biologie criminelle comme « criminels professionnels », ils avaient d’abord purgé une peine de justice avant d’être internés en camp de concentration4. Comme dans d’autres camps, la population des détenus connut un changement radical et durable dès 1939. La part des « triangles verts » se réduisit constamment du fait de l’arrivée de nouveaux groupes de détenus. Outre les prisonniers politiques allemands et autrichiens, ce sont surtout des prisonniers originaires des pays occupés d’Europe orientale qui furent déportés à Flossenbürg à partir de 1940/1941. Début 1940, les premiers prisonniers tchèques en provenance du « Protectorat de Bohême-Moravie » y furent internés5, en avril étaient enregistrés les premiers prisonniers polonais et le 24 mai 1940, les onze premiers détenus juifs. La communauté carcérale se différencia de plus en plus en fonction des nationalités ainsi que du principe raciste d’« administration autonome des détenus », imposé par les SS. Les détenus allemands, notamment ceux portant le triangle vert, se retrouvèrent à la tête de la communauté de contrainte concentrationnaire où ils occupaient les fonctions centrales, cependant que les conditions de détention, et donc les chances de survie des détenus est-européens et juifs se détérioraient nettement.

Le camp de Flossenbürg, site de l’économie de guerre, 1942/43

Dans l’évolution des camps de concentration, les années 1941 et 1942 marquent une phase de transition durant laquelle se dégagèrent deux fonctions centrales de ces camps. D’une part, du côté de la direction SS, on renforça les efforts pour « optimiser » le travail des détenus. Par ailleurs, à partir de février 1941, des opérations d’extermination systématiques de certains détenus furent menées dans tous les camps. C’est le cas de l’Aktion 14 f 13, la sélection et l’assassinat de prisonniers affaiblis et inaptes au travail, qui se déroula à Flossenbürg au printemps 19426. Dès 1941, l’infrastructure du camp de Flossenbürg n’était plus adaptée à l’accumulation quotidienne des cadavres. Le 2 octobre, le responsable du crématoire alertait la direction du camp sur le besoin urgent d’un deuxième four afin d’assurer le « bon fonctionnement » du crématoire et de « ménager le four déjà en service7 ».

Au printemps 1942, la structure administrative dont dépendaient les camps de concentration fut modifiée à l’échelle du Reich, et les conditions à l’intérieur des camps changèrent également de manière fondamentale et durable. Après l’échec de la « stratégie de guerre-éclair » à l’hiver 1941/42 et la reconversion de l’industrie d’armement allemande à une guerre d’usure appelée à durer, les réserves de main d’œuvre constituées par les détenus des camps de concentration prirent une importance nouvelle pour Heinrich Himmler. Les intérêts économiques des SS se reportèrent sur les productions destinées à l’économie de guerre. L’exploitation de matières premières dans les carrières ne prit pas fin en 1942, mais les ateliers des camps furent peu à peu reconvertis en fonction des besoins militaires et les détenus réaffectés dans d’autres domaines de l’économie SS.

Fin 1942 – début 1943 commencèrent des négociations entre des représentants de l’usine Messerschmitt de Ratisbonne et la direction des entreprises SS de Flossenbürg8. L’objectif en était l’emploi de détenus du camp dans la fabrication de pièces du chasseur Me 109, qui devait être réalisée à Flossenbürg. Le moment précis où commença cette production d’armements n’est pas connu avec certitude. Dans les documents où est consignée l’organisation des travaux, le Kommando 2004, code destiné à camoufler l’usine de fabrication d’avions, apparaît pour la première fois fin juin 1943 avec la mention de 211 détenus9. En septembre, plus de 700 détenus en moyenne travaillaient pour l’entreprise Messerschmitt10, atteignant dès décembre les 1 700. Fin 1943, seuls 530 prisonniers étaient encore employés dans les carrières11.

Le réseau concentrationnaire de Flossenbürg, 1943/44

Les nouvelles priorités économiques du commandement SS signifiaient également que des détenus du camp étaient désormais enrôlés dans des kommandos de travail éloignés du camp principal proprement dit12. D’un point de vue géographique, la sphère d’influence du camp de Flossenbürg et les crimes commis dans son cadre institutionnel ne se limitaient plus à la localité et à ses environs.

À partir de 1942 apparut un univers de camps secondaires (Außenlager) gravitant autour du camp principal de Flossenbürg. Cette croissance atteignit fin 1944 des proportions gigantesques, finissant par abolir les frontières du réseau: cinq camps satellites furent créés en 1942, neuf en 1943, 58 en 1944 et 20 autres en 1945, juste avant la fin de la guerre. Entre 1942 et 1945, en Bavière, en Bohême et en Saxe, un total de 92 annexes relevaient du camp de concentration de Flossenbürg. Le domaine administratif de ce camp couvrait alors un territoire de plusieurs dizaines de milliers de kilomètres carrés. La compétence de sa kommandantur s’étendait de Wurtzbourg jusqu’à Gröditz, aux confins du Brandebourg et de la Saxe, et de Neuhirschstein, en Suisse saxonne, jusqu’à Janowitz (Vrchotovy Janovice), au sud de Prague.

La diversité des travaux effectués se reflétait dans la structure des camps, entraînant en 1944 une extrême inégalité des chances de survie parmi les détenus du réseau concentrationnaire de Flossenbürg. Du point de vue des SS, la « valeur » des prisonniers consistait exclusivement dans l’exploitation maximale de leur force de travail. Certains camps annexes avaient plutôt le caractère de petits kommandos de travail temporaires. D’autres au contraire, où s’entassaient plusieurs milliers de détenus, connaissaient des conditions tout aussi effroyables que le camp principal. Si les camps secondaires de Bayreuth ou de Jungfern-Breschan (Panenské Břežany), de dimensions réduites, étaient relativement privilégiés, avec des ouvriers qualifiés sélectionnés et des détenus regroupés selon des critères idéologiques, il existait en parallèle de véritables camps de la mort. Les camps annexes de Hersbruck ou Leitmeritz (Litomĕřice) disposaient même de leurs propres crématoires. Dans chacun de ces deux camps, il y avait de vastes chantiers où des milliers de détenus devaient creuser des galeries destinées à la construction d’usines d’armement souterraines.

La plupart des détenus étaient affectés au travail forcé dans des camps annexes où était délocalisée la production d’armements: c’était le cas des usines Horch de Zwickau, propriété de l’Auto-Union, des Astra-Werke de Chemnitz ou de la société Erla GmbH, à Flöha, ainsi que de l’usine d’aéronefs Hakenfelde GmbH, transférée de Berlin à Zwodau (Svatava), dans le Nord de la Bohême. Certains, comme Éliane Jeannin Garreau, durent travailler dans la production de munitions à Holleischen (Holýšov), en Bohême occidentale.

Détenus français et belges au sein du réseau concentrationnaire de Flossenbürg

À partir de 1943, d’importants convois de déportés en provenance de Belgique, de Hollande et d’Italie arrivèrent à Flossenbürg. En février 1944, le premier grand convoi amena 700 détenus français de Buchenwald au camp de Flossenbürg. « Buchenwald, c’était l’enfer, je croyais que rien ne pourrait être pire pour un être humain, mais quand je suis arrivé à Flossenbürg, c’était encore pire », déclare Noël Cohard, l’un des survivants de ce convoi13. Après être passés par d’autres camps de concentration, souvent Buchenwald, mais aussi Auschwitz, plus de 5 000 prisonniers français furent incarcérés à Flossenbürg ou dans l’une de ses annexes à partir du printemps 1944. La plupart avaient été déportés pour faits de résistance (réels ou supposés) via un camp d’internement français. Pour presque tous, l’arrivée dans l’un des camps du réseau concentrationnaire de Flossenbürg était l’aboutissement d’un long calvaire les ayant conduits dans plusieurs lieux de détention.

Le 31 mai 1944, le seuil des 10 000 détenus fut franchi pour la première fois au camp de Flossenbürg et en septembre de la même année, le total dépassait déjà les 25 000. 6 000 à 7 000 d’entre eux étaient internés à Flossenbürg même, le reste dans les camps secondaires14. Le 1er septembre 1944 furent rattachés au camp de Flossenbürg les camps secondaires, jusque-là dépendants du camp de concentration pour femmes de Ravensbrück, qui étaient situés dans le secteur géographique de Flossenbürg et regroupaient plus de 10 000 détenues – dont plusieurs centaines de Françaises.

En 1944, le rattachement administratif des prisonnières de Ravensbrück de même que la livraison et l’internement ininterrompus de nouveaux groupes de prisonniers changèrent radicalement la structure d’ensemble de la communauté concentrationnaire de Flossenbürg. En l’espace de six mois, le rapport numérique entre les prisonniers du camp principal et ceux des camps secondaires s’était entièrement inversé et la tendance se confirmait. Tandis que le nombre de détenus du camp principal était multiplié par deux celui des camps annexes l’était par six dans le même laps de temps15.

Ce rapport se reflète également dans la répartition des détenus français. Sur un total de plus de 5 000 Français et Françaises inscrits dans les registres du camp de Flossenbürg, « seuls » 1 600 d’entre eux étaient internés au camp principal. La majorité, dont près d’un millier de femmes, l’étaient dans l’une des annexes. Aucun système lié à l’idéologie nazie ou inhérent à l’univers concentrationnaire n’est décelable dans la répartition des détenus français au sein du réseau des camps de Flossenbürg. Du point de vue des SS, la structure des convois et de la répartition des détenus français entre camp principal et annexes au sein du réseau concentrationnaire de Flossenbürg résultait pour l’essentiel des nécessités pragmatiques de l’industrie d’armement et de l’économie de guerre. C’est ainsi qu’on relève la présence de contingents de prisonniers français dans plus de la moitié des camps secondaires fonctionnant en 1944/45. Les principaux groupes de Français et de Françaises étaient incarcérés dans les camps secondaires de Hersbruck, Leitmeritz (Litomĕřice), Flöha, Hradischko (Hradištko), Johanngeorgenstadt et Gröditz pour les hommes, de Holleischen (Holýšov) et Zwodau (Svatava) pour les femmes16. À l’intérieur de chacun de ces camps, les détenus français constituaient des groupes plus ou moins cohérents en fonction de leur nombre, ce qui pouvait à l’occasion augmenter leurs chances de survie grâce à la solidarité résultant d’une volonté d’affirmation collective. En d’autres occasions pourtant, les Français furent également la cible de mesures de terreur spécifiques, comme dans le camp de Hradischko où les SS firent exécuter des dizaines de détenus français peu avant la fin de la guerre17.

Dans le réseau des camps dépendant de Flossenbürg, le nombre de détenus belges était nettement moindre, phénomène dû entre autres aux différences dans la politique d’occupation, et donc de répression, menée par les occupants allemands en France et en Belgique. Un peu moins d’un millier de détenus belges étaient internés au camp de Flossenbürg, dont seulement quelques femmes. Près de la moitié d’entre eux étaient juifs. Ce nombre réduit, comparé à celui des détenus français, explique la répartition bien plus diffuse des Belges sur l’ensemble des camps dépendant de Flossenbürg. Nulle part ils ne pouvaient constituer un groupe homogène. Cela influait fortement sur leurs stratégies et leurs chances de survie dans les camps. Le taux de mortalité des prisonniers belges dépasse les 50 %, soulignant leur statut défavorisé au sein du réseau concentrationnaire de Flossenbürg.

L’enfer de la phase finale en 1945

En raison de son éloignement du front, le camp de concentration de Flossenbürg avait été choisi pour accueillir les détenus des camps de l’Est désormais dissous. Avec l’évacuation de ces camps en janvier et février 1945, les internements devinrent de moins en moins contrôlables, le système concentrationnaire implosait. Le 1er mars, la population du camp de Flossenbürg atteignit le total le plus élevé enregistré dans les documents, 15 445 détenus, dont près de 3 500, moribonds, s’entassaient dans la seule infirmerie des détenus et les mouroirs des blocks 22 et 23, totalement surpeuplés. Dans le même temps, 36 995 personnes, hommes et femmes, étaient internées dans les camps annexes.

Malgré le chaos résultant de l’arrivée permanente de nouveaux détenus, des départs, du surpeuplement total, des morts innombrables et d’un début d’évacuation au printemps 1945, on procédait encore à des exécutions systématiques. L’une des dernières eut lieu le 13 avril 1945 dans l’Arresthof, zone du camp où se trouvaient les personnes mises aux arrêts. Les victimes étaient trois jeunes Françaises, Hélène Lignier, Simone Michel-Lévy et Noémie Suchet, accusées de sabotage au camp secondaire de Holleischen18.

Les dernières entrées dans les registres SS, datant du 15 avril 1945, font état de plus de 9 000 détenus pour le camp principal et 36 000 pour les annexes, dont 14 600 femmes. Le lendemain commençait la liquidation du camp de concentration de Flossenbürg.

Au nombre des crimes commis dans la zone contrôlée par le camp de concentration de Flossenbürg, on compte également la dernière phase des « marches de la mort » en direction du sud. Le 16 avril, le premier convoi quitta Flossenbürg à destination de Dachau, avec tous les détenus juifs se trouvant dans le camp, soit environ 1 700 hommes. Auparavant, les camps secondaires de Saxe avaient déjà été évacués vers Leitmeritz. La précipitation et la confusion totales de la phase de liquidation du camp de Flossenbürg rendent presque impossible tout décompte précis des personnes emmenées de force vers le sud depuis Flossenbürg. Jusqu’au 20 avril, ce sont sans doute 15 000 à 20 000 détenus faméliques et épuisés qui quittèrent Flossenbürg à pied en plusieurs colonnes. Seuls furent abandonnés dans le camp par les SS un peu moins de 1 600 détenus à l’agonie, incapables de suivre le convoi. Un nombre de détenus également difficilement chiffrable périt dans l’enfer des derniers jours de guerre. Les prisonniers décharnés mouraient d’épuisement, s’effondraient à bout de forces, terrassés par le froid des nuits d’avril. D’autres furent fusillés ou frappés à mort lors de tentatives d’évasion, ou bien parce qu’ils ne pouvaient plus continuer, exténués. Un sonderkommando de détenus devait suivre les colonnes, enterrant tant bien que mal les cadavres. Le long des routes empruntées par ces marches de la mort, près de 5 000 morts furent retrouvés pour la seule Bavière par des unités américaines après la fin de la guerre.

Durant les sept années de son existence, plus de 100 000 détenus furent internés dans le camp de concentration de Flossenbürg et ses annexes. Exécutions ciblées, conditions de vie catastrophiques et marches de la mort coûtèrent la vie à une trentaine de milliers d’êtres humains dans ce réseau concentrationnaire. À cet égard, le taux de mortalité des détenus français, rapporté à leur nombre total, est particulièrement élevé, de même que pour les détenus belges. Sur un total de plus de 5 000 Françaises et Français, on enregistra le décès d’environ 1 700 d’entre eux, ainsi que celui de près de 400 Belges, jusqu’à l’effondrement des structures administratives SS de Flossenbürg mi-avril 1945.

L’accumulation de chiffres présente toujours le danger d’une objectivation irrecevable de la mort en milieu concentrationnaire. Elle n’a ici d’autre but que d’esquisser les dimensions des crimes de masse commis dans le camp de concentration de Flossenbürg et ses annexes. Elle ne peut rendre compte des angoisses et des souffrances des détenus dans les camps, ni des tourments psychiques et physiques des survivants. Mais ceux-ci peuvent être appréhendés à la lecture des témoignages de ceux qui ont pu échapper aux camps. Ressources littéraires exceptionnelles, ils possèdent en outre une valeur humanitaire inestimable.

Aujourd’hui, la topographie du site historique où furent perpétrés tant de crimes n’est plus que partiellement identifiable. Après la guerre, une grande partie de l’ancien camp de concentration fit l’objet de destructions systématiques, de constructions ciblées ou d’une reconversion délibérée en zones industrielles et commerciales. Il fallut attendre 1995 pour voir évoluer l’attitude des politiques vis-à-vis de l’ancien camp de Flossenbürg. Le Mémorial du camp de concentration (KZ-Gedenkstätte) a été redécouvert comme lieu de mémoire et à ce titre, repensé de manière professionnelle, impliquant la restauration de certains bâtiments originaux, la conception d’expositions modernes et l’ouverture d’un centre de formation. Aujourd’hui, le Mémorial du camp de concentration de Flossenbürg a pour objectif d’être un lieu de deuil et de souvenir, d’informer la population sur l’histoire et les évolutions actuelles, de recueillir, classer et rendre accessible à la recherche des documents en rapport avec la répression nazie dans la mesure où elle concerne le camp, et de s’engager activement dans l’éducation et la pédagogie mémorielle. Il fait ainsi partie d’un réseau européen d’institutions éducatives et de lieux de mémoire, avec lesquels il entretient des échanges permanents.

(Traduit de l’allemand par Emmanuel Faure.)


  1. Cf. Hermann Kaienburg: Die Wirtschaft der SS [L’économie des SS, non traduit] (Berlin: Metropol, 2003), 603–605.

  2. Dans un premier temps, les camps de concentrations furent désignés par les lettres « K.L. », initiales de Konzentrationslager; ce sigle fut ensuite remplacé par la forme « KZ », employée aujourd’hui en allemand (note du traducteur).

    Confirmation de commande après modification du devis de la société Kämper & Seeberg adressé au chef des services administratifs SS, 1er août 1938, Bundesarchiv Berlin (BArch, Archives fédérales), NS4/Fl-26/1.

  3. Sauf précision, toutes les indications sur les détenus internés au camp de concentration de Flossenbürg se réfèrent aux huit registres du camp (Nummernbücher) qui ont été conservés ainsi qu’à une compilation des détenus de ce camp effectuée par la 3e armée US immédiatement après la fin de la guerre sur la base de diverses sources. Sur les différentes indications de sources, cf. Johannes Ibel: « Die Häftlingsdatenbank der KZ-Gedenkstätte Flossenbürg », [La base de données des détenus du mémorial du camp de concentration de Flossenbürg, non traduit], Gedenkstättenrundbrief 115 (2003): 3–13.

  4. Cf. Konzentrationslager Buchenwald 1937–1945: Begleitband zur ständigen historischen Ausstellung [Le camp de concentration de Buchenwald, 1937–1945: guide explicatif de l’exposition historique permanente, non traduit en fr.], dir. par le Mémorial de Buchenwald, réd. Harry Stein (Göttingen: Wallstein, 1999), 72.

  5. Toni Siegert, « Das Konzentrationslager Flossenbürg: Gegründet für sogenannte Asoziale und Kriminelle » [Le camp de concentration de Flossenbürg: Créé pour les individus prétendument asociaux et criminels], dans: Bayern in der NS-Zeit [La Bavière à l’époque nationale-socialiste, non traduit], dir. par Martin Broszat, Elke Fröhlich et Anton Grossmann, 6 vol., t. 2 (München et Wien: Oldenbourg, 1979), 429–492, ici 446.

  6. Cf. Jörg Skriebeleit, « Flossenbürg – Hauptlager » [Flossenbürg – Camp principal], dans Flossenbürg: Das Konzentrationslager Flossenbürg und seine Außenlager [Flossenbürg: le camp de concentration de Flossenbürg et ses camps secondaires, non traduit], dir. par Wolfgang Benz et Barbara Distel (München: C.H. Beck, 2007), 11–60, ici 31–32.

  7. Message du responsable du crématoire à la section politique du camp de concentration de Flossenbürg, 2 octobre 1941, dans BArch, NS 4/Fl–372.

  8. Cf. Kaienburg, Die Wirtschaft der SS, 618.

  9. Organisation du travail, 30 juin 1943, BArch, NS 4/Fl–391; rapport mensuel d’avril 1943 des DESt Flossenbürg, 5 mai 1943, dans BArch, NS 4/Fl–244/2.

  10. Cf. Kaienburg, Die Wirtschaft der SS, 619.

  11. Pour ces deux chiffres, cf. récapitulatif de l’affectation des détenus au camp de Flossenbürg, décembre 1943, dans BArch, NS 4/Fl–393/1.

  12. Sur la mutation structurelle des camps de concentration à partir de 1942, cf. Jens-Christian Wagner, « Das Außenlagersystem des KL Mittelbau-Dora » [Le système de camps secondaires du camp de concentration de Mittelbau-Dora], dans Die nationalsozialistischen Konzentrationslager: Entwicklung und Struktur [Les camps de concentration nationaux-socialistes: évolution et structure, non traduit], dir. par Ulrich Herbert, Karin Orth et Christoph Dieckmann, 2 vol, vol. 2 (Göttingen: Wallstein, 1998), 707–729, ici 710, ainsi que Jens-Christian Wagner, « Noch einmal: Arbeit und Vernichtung. Häftlingseinsatz im KL Mittelbau-Dora 1943–1945 » [Encore une fois: travail et extermination. Affectation des détenus au camp de concentration de Mittelbau-Dora, 1943–1945], dans Ausbeutung, Vernichtung, Öffentlichkeit: neue Studien zur nationalsozialistischen Lagerpolitik [Exploitation, extermination, opinion publique: nouvelles études sur la politique nationale-socialiste des camps, non traduit], dir. par Norbert Frei, Sybille Steinbacher et Bernd C. Wagner (München: Saur, 2000), 11–41, ici 39 sqq.

  13. Gières Info 237 (2001): 10, texte se trouvant aux archives du Mémorial du camp de concentration de Flossenbürg [Archiv der KZ-Gedenkstätte Flossenbürg, (AGFl)], dossier « Cohard ».

  14. Voir le récapitulatif de l’affectation des détenus au camp de Flossenbürg pour les mois de mai et septembre 1944, BArch, NS4/Fl–391/1.

  15. Voir le récapitulatif de l’affectation des détenus au camp de Flossenbürg pour le mois de novembre 1944, BArch, NS4/Fl–391/1.

  16. Cf. Dominik Michel, « Die französischen Häftlinge im KZ Flossenbürg » [Les détenus français du camp de concentration de Flossenbürg, non traduit], mémoire de maîtrise, Chaire d’histoire contemporaine de l’Université de Wurtzbourg, Würzburg, 2011, 141.

  17. Cf. Jörg Skriebeleit, « Hradischko (Hradištko) », dans Das Konzentrationslager Flossenbürg und seine Außenlager, 148–150.

  18. Cf. Konzentrationslager Flossenbürg 1938–1945: Katalog zur ständigen Ausstellung [Le camp de concentration de Flossenbürg, 1938–1945: catalogue de l’exposition permanente, non traduit], dir. par la KZ-Gedenkstätte Flossenbürg et Stiftung Bayerische Gedenkstätten (Göttingen: Wallstein, 2008), 210–211.





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